Dans deux arrêts récents du 30 juin 2022, l'Assemblée générale du Conseil d'État s’est penchée sur une différence d'interprétation de l'article 23 de la loi sur l’emploi des langues en matière administrative. En vertu de cet article, les services locaux des communes périphériques utilisent uniquement le néerlandais dans leurs services internes. Il est généralement admis que le conseil communal est un service local. L’autorité de tutelle flamande est d’avis qu’il en résulte que le conseil communal peut uniquement utiliser le néerlandais dans les différentes phases du processus décisionnel. Ce point de vue est toutefois contesté : l'article 23 ne s'appliquerait pas aux conseillers communaux individuels qui ne sont pas membres du collège. Certains invoquent l'article 30 de la Constitution pour utiliser le français dans leurs interventions orales lors du conseil communal.
Dans l’arrêt 254.186, le Conseil a décidé de poser à la Cour constitutionnelle trois questions préjudicielles sur l'interprétation de l'article 23 de la loi sur l’emploi des langues en matière administrative.
Dans son arrêt 254.188, l'Assemblée générale du Conseil d'État a rejeté la demande d'un conseiller communal de Drogenbos de suspendre certaines décisions.
Remarque: l'arrêt 254.188 n'est disponible qu'en néerlandais.
Dans son arrêt 254.189 du 30 juin 2022, l'Assemblée générale du Conseil d'État affirme son interprétation des articles 25, 26 et 28 de la loi sur l’emploi des langues en matière administrative. Suite à cette interprétation, les services communaux des communes périphériques doivent tenir compte d’une demande écrite d’être servi en français pendant une période de quatre ans. Selon le Conseil d'État, il en résulte dès lors que l’une ou l’autre forme d'enregistrement de la préférence linguistique doit être possible, sans que cela puisse entraîner par lui-même la création d'une soi-disant sous-nationalité. Ni l'article 4 de la Constitution ni la loi sur l’emploi des langues en matière administrative ne permettent de conclure à une interdiction générale de l’enregistrement du choix linguistique. Par conséquent, l'Assemblée générale suspend la décision du Gouverneur du Brabant flamand annulant la décision du 30 mars 2021 du conseil communal de Kraainem concernant l'enregistrement linguistique.
Dans l'arrêt 254.187, le Conseil d'État rejette le recours en annulation et la demande de suspension introduits par un habitant de la commune périphérique de Rhode-Saint-Genèse, parce que le Conseil avait déjà annulé par son arrêt 251.570 du 22 septembre 2021 la décision d’annulation de l’autorité de tutelle relative à la décision de la commune de Rhode-Saint-Genèse.
Remarque: l'arrêt 254.189 n'est disponible qu'en néerlandais.
L'Assemblée générale du Conseil d'État réaffirme le point de vue qu'elle a avancé pour la première fois dans les arrêts 227.775 et 227.776 du 20 juin 2014. Cela implique que les habitants des communes périphériques peuvent demander aux services communaux de conserver leur choix d'être servis en français pour un délai de quatre ans.
Dans le cadre de la vaccination contre la COVID-19, plusieurs instances fournissent elles-mêmes des informations en plusieurs langues, ou vous renvoient à un site où vous pouvez trouver des informations multilingues.
Vous pouvez notamment consulter les sites suivants :
l'Agence Zorg en Gezondheid (autorités flamandes): Uitnodiging COVID-19-vaccinatie in andere talen - Laat je vaccineren
l'Agence Integratie en Inburgering (autorités flamandes) : Uitnodiging COVID-19-vaccinatie in andere talen - Laat je vaccineren
SPF Santé publique : Meertalige informatie | Information multilingue | Coronavirus COVID-19 (info-coronavirus.be)
Lors de la réunion de la Commission Binnenlands Bestuur, Gelijke Kansen en Inburgering du Parlement flamand du 20 avril 2021, une question a été posée au ministre flamand Bart Somers concernant la promotion de l’enregistrement linguistique dans la commune à facilités de Kraainem.
Lors de la séance plénière du Parlement flamand du 27 janvier 2021, une question a été posée sur l’emploi des langues dans la lettre de convocation des citoyens pour la vaccination contre la COVID-19 dans les communes à facilités.